Le Síndic au jour le jour: actualités et revue de presse

La síndica de greuges souligne l’importance de l'amnistie réparatrice pour résoudre le conflit catalan

25/10/2023

Elle participe à une table ronde sur le rôle des défenseurs des droits dans les conflits nationaux

Esther Giménez-Salinas, síndica de greuges (défenseure des droits) de la Catalogne, s'est rendue au Luxembourg pour participer au séminaire « Gestion des crises : quel rôle pour le médiateur ? ». L’acte a été organisé par l'Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF) et s’est déroulée les 24 et 25 octobre.

La mission principale de l'AOMF est de promouvoir le rôle des médiateurs dans la francophonie de l'Europe, l’Amérique et l’Afrique, et d'encourager le développement et la consolidation des institutions indépendantes de médiation dans l’espace francophone.

Le séminaire a été organisé autour du rôle des institutions des droits de l'homme en trois situations : une crise sanitaire, une crise nationale et une crise climatique.

Lors de la table ronde sur les crises nationales – avec la participation des défenseurs du Burkina Faso et de la Principauté de Monaco –, Esther Giménez-Salinas a évoqué le conflit entre la Catalogne et l'Espagne, qui s'est intensifié à la suite du référendum du 1er octobre 2017. Ce référendum a eu une série de conséquences, telles que l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole en Catalogne – c’est-à-dire, la mise sous tutelle du gouvernement et l'Administration de la Catalogne (Generalitat) –, ou l'emprisonnement et l'exil des personnes accusées d'avoir organisé ce référendum.

La síndica a fait le bilan historique du conflit, en situant son origine en 2006, quand le Statut d'Autonomie de la Catalogne a été modifié à Madrid. Elle a également voulu dénoncer la dimension criminelle du conflit, éminemment politique : « la judiciarisation des conflits politiques n'est pas une bonne option, même pas pour la justice elle-même », a-t-elle déclaré.

Madame Giménez-Salinas a ensuite voulu souligner l'importance de l'octroi de la grâce, un premier pas vers la normalisation, mais elle a déclaré : « il reste encore un long chemin à parcourir et de nombreuses blessures ouvertes ». Elle a également évalué positivement la suppression du délit de sédition du Code pénal espagnol, étant donné que c’est un délit désuet, « non conforme à la législation européenne et avec des peines très lourdes ».

Finalement, elle a fini son intervention en soulevant la voie de l'amnistie, qui pourrait paraître injuste à certains, mais qui est certainement nécessaire. Pour la rendre possible, elle doit intégrer les principes de justice réparatrice et répondre à trois conditions : apporter la paix sociale, avoir plus d'avantages que d'inconvénients et avoir le soutien d'une large majorité.

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PACE Side Event : Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?

21/06/2021

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Le Défenseur des Droits de la Catalogne a organisé une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme
 
La liberté d'expression ne peut être limitée que dans des situations exceptionnelles et proportionnées lorsqu'il s'agit d'incitation à la haine ou à la violence

Le 3 juin, la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme du Conseil de l'Europe a approuvé le projet de résolution intitulé "Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?". Le projet appelle les autorités espagnoles à réformer les délits de rébellion et de sédition afin d'éviter des sanctions disproportionnées pour les transgressions non violentes ou afin qu'elles ne puissent être interprétées comme invalidant la dépénalisation de l'organisation de référendums illégaux du 2005.

Dans ce contexte, le Défenseur catalan a organisé une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme, avant le vote à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur le projet de résolution.

La session, qui s'est déroulée en ligne en raison de la pandémie, a été présidée par le défenseur catalan, Rafael Ribó, et a compté avec la présence de Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l'homme ; Josep Casadevall, ancien juge de la Cour européenne des droits de l'homme, et Rob Behrens, médiateur parlementaire et des services de santé du Royaume-Uni.

Lors de son intervention, Françoise Tulkens a évoqué les principes généraux de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) au regard de la liberté d'expression en général mais, surtout, à l'égard des responsables politiques. Dans son discours, elle a souligné que la liberté d'expression est la pierre angulaire de la démocratie et d'une société libre. En ce sens, elle a déclaré que, selon la CEDH, les politiciens disposent d'une grande liberté d'expression et d'un niveau de protection plus élevé, car ils sont des représentants du peuple, qui ne peuvent être limités que dans des situations exceptionnelles et de manière proportionnelle. Concrètement, la liberté d'expression seulement peut être restreinte lorsqu'elle s'agit d'incitation à la haine ou à la violence.

Dans son discours, Josep Casadevall s'est concentré sur l'analyse du contenu de la résolution "Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?", notamment en ce qui concerne les droits et libertés protégés par la Convention des droits de l'homme et la jurisprudence de la CEDH. Casadevall a conclu que le rapport Cilevičs comprenait très bien les principes régissant la CEDH et il en a félicité l'auteur. Sur la base de la jurisprudence de la Cour, il a également expliqué que face à la diffamation ou les injures contre une personne, le principe d'égalité est imposé, par lequel aucune personne -ni président ni chef de l'État- n'est plus protégée par la loi que les autres et ne peut bénéficier d'un traitement de faveur.

Enfin, Rob Behrens a expliqué comment la liberté d'expression est réglementée au Royaume-Uni et les limites qui s'y appliquent, et a souligné la totale liberté d'expression des parlementaires au sein du Parlement britannique. Selon lui, les responsables politiques, en tant que représentants des citoyens, doivent être soumis aux mêmes restrictions, afin qu'eux ne puissent inciter à la haine ou à la violence raciale ou de genre. Sans ces garanties, il existe un risque que les politiciens s'écartent de l'objectif pour lequel ils ont été élus.

Dans un autre domaine, il s'est également dit préoccupé par le manque de protection accordé aux fonctionnaires de justice ou aux médiateurs lorsqu'ils remettent en question les décisions ou les actions de certains représentants publics. Plus précisément, Rob Behrens a évoqué le cas de la Pologne, où l'ombudsman, Adam Bodnar, a été menacé pour avoir défendu les droits de l'homme dans le pays, et le cas de la Catalogne, où Rafael Ribó a également été interrogé à quelques reprises sur la tâche accomplie dans la défense des droits et libertés en Catalogne.

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PACE Side Event: Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?

17/06/2021

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Le Défenseur des Droits catalan organise une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme

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Le 3 juin, la commission des questions juridiques et des droits de l'homme du Conseil de l'Europe a approuvé le projet de résolution intitulé « Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat ? ». Le projet appelle les autorités espagnoles à réformer les délits de rébellion et de sédition afin d'éviter des sanctions disproportionnées pour les transgressions non violentes ou afin qu'elles ne puissent être interprétées comme invalidant la dépénalisation de l'organisation de référendums illégaux du 2005.

Dans ce contexte, le Défenseur catalan organise une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme, qui aura lieu le 21 juin, à 13 heures, avant le vote à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur le projet de résolution, lors de la prochaine session plénière.

La réproduction en ligne sera disponible le 21 juin 2021 à 12:45 heures dans le lien suivant.

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Réunion des membres européens de l'Institut International de l'Ombudsman présidée par le défenseur des droits catalan

07/05/2021

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Lors de l’assemblée on a parlé des défis futurs et du travail accompli au cours des deux dernières années

Rafael Ribó, jusqu'à présent président du chapitre européen, passera le relais au défenseur grec, Andreas Potakkis

Le défenseur des droits catalan, Rafael Ribó, en tant que président européen, a participé jeudi matin à une réunion des membres de l’IIO Europe et de l'Assemblée européenne de l'IIO, laquelle, dans le contexte de la pandémie COVID-19, s'est déroulée par voie électronique.

Au cours de la réunion, le défenseur catalan a évoqué la situation de ses membres, a parlé les défis futurs et a expliqué le travail effectué au cours des deux dernières années.

Des deux dernières années de son mandat, le défenseur catalan a voulu mettre l'accent sur les séminaires organisés, y compris celui de janvier 2018 à Tallinn, sur les droits de l'homme à l'ère numérique, qui a abordé les défis contemporains de la société numérique et le rôle des défenseurs sur la protection des droits de l'homme. L'atelier sur les droits environnementaux, organisé par l’Ararteko, également en 2018, qui a été l'occasion de discuter du rôle des défenseurs dans la résolution des défis actuels, tels que la pollution ou le changement climatique. Ou le séminaire sur l'intelligence artificielle, organisé par le défenseur catalan en 2020, qui est devenu un point de rencontre entre les opérateurs et les grandes entreprises, les institutions internationales, les administrations, les défenseurs et la société civile, et qui a permis de débattre et concevoir une stratégie basée sur le respect pour les droits de l’homme.

Enfin, la dernière partie de la réunion portait sur la prochaine conférence mondiale, qui aura lieu à Dublin, bien que pour des raisons de santé, elle se déroulera également dans un format virtuel.

La réunion de jeudi était la dernière présidée par le défenseur catalan, qui a été président du Conseil d’administration européen depuis 2009, poste qu’il a renouvelé le 11 novembre 2016, avec le soutien de ses homologues européens. Le nouvel président élu du chapitre européen sera le défenseur grec, Andreas Potakkis, qui prendra ses fonctions lors de la prochaine conférence mondiale.

Actuellement, l'IIO européen est composée d'environ quatre-vingts membres. L'Institut Internacional de l’Ombudsman a été créé en 1978 et est une organisation internationale d'institutions de défense qui rassemble des ombudsmans du monde entier. Il est organisé en six grandes régions, à savoir : l'Europe, l'Afrique, l'Asie, l'Australie et le Pacifique, l'Amérique du Sud et les Caraïbes et l'Amérique du Nord. Ses principaux objectifs sont de promouvoir le concept et l'institution de l'ombudsman dans le monde et de promouvoir l'échange d'informations et d'expériences entre les différentes institutions.

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Le Médiateur catalan rouvrira ses portes le 15 juin

12/06/2020

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Le 15 juin 2020, le Médiateur catalan rouvre ses portes, Passeig Lluís Companys, 7, avec un nouveau horaire.

L'attention en présentiel aux personnes est de 8h30 à 14h, du lundi au vendredi.

Les heures de service téléphonique sont de 8 h à 15 h, du lundi au vendredi.

Pour un meilleur service aux personnes, il est recommandé de prendre rendez-vous en appelant le 900 124 124 ou le 933 018 075.

Nous apprécions votre coopération et votre prudence pour continuer à respecter les mesures de sécurité établies par les autorités sanitaires.

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