Le Síndic au jour le jour: actualités et revue de presse

Nous avons participé au Forum de la Démocratie d'Athènes pour discuter sur les défis de la démocratie à l'ère de l'intelligence artificielle

03/10/2024

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Deux jeunes conseillers de l'institution du Síndic de Greuges ont participé au Forum, accompagnés d'Anna Piferrer, conseillère en défense des droits des enfants et des adolescents

Des adolescents issus de onze régions européennes ont débattu sur l'impact que les images, les réseaux sociaux et l'intelligence artificielle ont sur nos vies

L'institution du Síndic de Greuges a participé au Forum de la démocratie d'Athènes pour aborder le rôle de la démocratie à l'ère de l'intelligence artificielle, des fake news et des réseaux sociaux. L'objectif était de rassembler des dirigeants, des intellectuels et des experts du monde entier pour aborder les principaux défis de la démocratie aujourd'hui.

Anna Piferrer, de l'équipe de défense des droits des enfants et des adolescents du Síndic, a accompagné Giada et Ferran, jeunes conseillers du Síndic et élèves des lycées catalans Josep Lladonosa (Lleida) et Maristes Anna Ravell (Barcelone). Au total, des jeunes conseillers de onze régions européennes ont participé à l’événement. Pour l'Espagne, il y avait des représentants de la Catalogne, le Pays basque et l'Andalousie.

La douzième édition du Forum s'est tenue à Athènes, capitale de la Grèce et berceau de la démocratie. Le Forum s'est déroulé du 1er au 3 octobre et a été organisé par la Fondation Démocratie et Culture en collaboration avec le New York Times.

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La síndica de greuges souligne l’importance de l'amnistie réparatrice pour résoudre le conflit catalan

26/10/2023

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Elle participe à une table ronde sur le rôle des défenseurs des droits dans les conflits nationaux

Esther Giménez-Salinas, síndica de greuges (défenseure des droits) de la Catalogne, s'est rendue au Luxembourg pour participer au séminaire « Gestion des crises : quel rôle pour le médiateur ? ». L’acte a été organisé par l'Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF) et s’est déroulée les 24 et 25 octobre.

La mission principale de l'AOMF est de promouvoir le rôle des médiateurs dans la francophonie de l'Europe, l’Amérique et l’Afrique, et d'encourager le développement et la consolidation des institutions indépendantes de médiation dans l’espace francophone.

Le séminaire a été organisé autour du rôle des institutions des droits de l'homme en trois situations : une crise sanitaire, une crise nationale et une crise climatique.

Lors de la table ronde sur les crises nationales – avec la participation des défenseurs du Burkina Faso et de la Principauté de Monaco –, Esther Giménez-Salinas a évoqué le conflit entre la Catalogne et l'Espagne, qui s'est intensifié à la suite du référendum du 1er octobre 2017. Ce référendum a eu une série de conséquences, telles que l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole en Catalogne – c’est-à-dire, la mise sous tutelle du gouvernement et l'Administration de la Catalogne (Generalitat) –, ou l'emprisonnement et l'exil des personnes accusées d'avoir organisé ce référendum.

La síndica a fait le bilan historique du conflit, en situant son origine en 2006, quand le Statut d'Autonomie de la Catalogne a été modifié à Madrid. Elle a également voulu dénoncer la dimension criminelle du conflit, éminemment politique : « la judiciarisation des conflits politiques n'est pas une bonne option, même pas pour la justice elle-même », a-t-elle déclaré.

Madame Giménez-Salinas a ensuite voulu souligner l'importance de l'octroi de la grâce, un premier pas vers la normalisation, mais elle a déclaré : « il reste encore un long chemin à parcourir et de nombreuses blessures ouvertes ». Elle a également évalué positivement la suppression du délit de sédition du Code pénal espagnol, étant donné que c’est un délit désuet, « non conforme à la législation européenne et avec des peines très lourdes ».

Finalement, elle a fini son intervention en soulevant la voie de l'amnistie, qui pourrait paraître injuste à certains, mais qui est certainement nécessaire. Pour la rendre possible, elle doit intégrer les principes de justice réparatrice et répondre à trois conditions : apporter la paix sociale, avoir plus d'avantages que d'inconvénients et avoir le soutien d'une large majorité.

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La síndica de greuges souligne l’importance de l'amnistie réparatrice pour résoudre le conflit catalan

25/10/2023

Elle participe à une table ronde sur le rôle des défenseurs des droits dans les conflits nationaux

Esther Giménez-Salinas, síndica de greuges (défenseure des droits) de la Catalogne, s'est rendue au Luxembourg pour participer au séminaire « Gestion des crises : quel rôle pour le médiateur ? ». L’acte a été organisé par l'Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF) et s’est déroulée les 24 et 25 octobre.

La mission principale de l'AOMF est de promouvoir le rôle des médiateurs dans la francophonie de l'Europe, l’Amérique et l’Afrique, et d'encourager le développement et la consolidation des institutions indépendantes de médiation dans l’espace francophone.

Le séminaire a été organisé autour du rôle des institutions des droits de l'homme en trois situations : une crise sanitaire, une crise nationale et une crise climatique.

Lors de la table ronde sur les crises nationales – avec la participation des défenseurs du Burkina Faso et de la Principauté de Monaco –, Esther Giménez-Salinas a évoqué le conflit entre la Catalogne et l'Espagne, qui s'est intensifié à la suite du référendum du 1er octobre 2017. Ce référendum a eu une série de conséquences, telles que l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole en Catalogne – c’est-à-dire, la mise sous tutelle du gouvernement et l'Administration de la Catalogne (Generalitat) –, ou l'emprisonnement et l'exil des personnes accusées d'avoir organisé ce référendum.

La síndica a fait le bilan historique du conflit, en situant son origine en 2006, quand le Statut d'Autonomie de la Catalogne a été modifié à Madrid. Elle a également voulu dénoncer la dimension criminelle du conflit, éminemment politique : « la judiciarisation des conflits politiques n'est pas une bonne option, même pas pour la justice elle-même », a-t-elle déclaré.

Madame Giménez-Salinas a ensuite voulu souligner l'importance de l'octroi de la grâce, un premier pas vers la normalisation, mais elle a déclaré : « il reste encore un long chemin à parcourir et de nombreuses blessures ouvertes ». Elle a également évalué positivement la suppression du délit de sédition du Code pénal espagnol, étant donné que c’est un délit désuet, « non conforme à la législation européenne et avec des peines très lourdes ».

Finalement, elle a fini son intervention en soulevant la voie de l'amnistie, qui pourrait paraître injuste à certains, mais qui est certainement nécessaire. Pour la rendre possible, elle doit intégrer les principes de justice réparatrice et répondre à trois conditions : apporter la paix sociale, avoir plus d'avantages que d'inconvénients et avoir le soutien d'une large majorité.

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PACE Side Event : Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?

21/06/2021

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Le Défenseur des Droits de la Catalogne a organisé une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme
 
La liberté d'expression ne peut être limitée que dans des situations exceptionnelles et proportionnées lorsqu'il s'agit d'incitation à la haine ou à la violence

Le 3 juin, la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme du Conseil de l'Europe a approuvé le projet de résolution intitulé "Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?". Le projet appelle les autorités espagnoles à réformer les délits de rébellion et de sédition afin d'éviter des sanctions disproportionnées pour les transgressions non violentes ou afin qu'elles ne puissent être interprétées comme invalidant la dépénalisation de l'organisation de référendums illégaux du 2005.

Dans ce contexte, le Défenseur catalan a organisé une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme, avant le vote à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur le projet de résolution.

La session, qui s'est déroulée en ligne en raison de la pandémie, a été présidée par le défenseur catalan, Rafael Ribó, et a compté avec la présence de Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l'homme ; Josep Casadevall, ancien juge de la Cour européenne des droits de l'homme, et Rob Behrens, médiateur parlementaire et des services de santé du Royaume-Uni.

Lors de son intervention, Françoise Tulkens a évoqué les principes généraux de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) au regard de la liberté d'expression en général mais, surtout, à l'égard des responsables politiques. Dans son discours, elle a souligné que la liberté d'expression est la pierre angulaire de la démocratie et d'une société libre. En ce sens, elle a déclaré que, selon la CEDH, les politiciens disposent d'une grande liberté d'expression et d'un niveau de protection plus élevé, car ils sont des représentants du peuple, qui ne peuvent être limités que dans des situations exceptionnelles et de manière proportionnelle. Concrètement, la liberté d'expression seulement peut être restreinte lorsqu'elle s'agit d'incitation à la haine ou à la violence.

Dans son discours, Josep Casadevall s'est concentré sur l'analyse du contenu de la résolution "Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?", notamment en ce qui concerne les droits et libertés protégés par la Convention des droits de l'homme et la jurisprudence de la CEDH. Casadevall a conclu que le rapport Cilevičs comprenait très bien les principes régissant la CEDH et il en a félicité l'auteur. Sur la base de la jurisprudence de la Cour, il a également expliqué que face à la diffamation ou les injures contre une personne, le principe d'égalité est imposé, par lequel aucune personne -ni président ni chef de l'État- n'est plus protégée par la loi que les autres et ne peut bénéficier d'un traitement de faveur.

Enfin, Rob Behrens a expliqué comment la liberté d'expression est réglementée au Royaume-Uni et les limites qui s'y appliquent, et a souligné la totale liberté d'expression des parlementaires au sein du Parlement britannique. Selon lui, les responsables politiques, en tant que représentants des citoyens, doivent être soumis aux mêmes restrictions, afin qu'eux ne puissent inciter à la haine ou à la violence raciale ou de genre. Sans ces garanties, il existe un risque que les politiciens s'écartent de l'objectif pour lequel ils ont été élus.

Dans un autre domaine, il s'est également dit préoccupé par le manque de protection accordé aux fonctionnaires de justice ou aux médiateurs lorsqu'ils remettent en question les décisions ou les actions de certains représentants publics. Plus précisément, Rob Behrens a évoqué le cas de la Pologne, où l'ombudsman, Adam Bodnar, a été menacé pour avoir défendu les droits de l'homme dans le pays, et le cas de la Catalogne, où Rafael Ribó a également été interrogé à quelques reprises sur la tâche accomplie dans la défense des droits et libertés en Catalogne.

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PACE Side Event: Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat?

17/06/2021

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Le Défenseur des Droits catalan organise une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme

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Le 3 juin, la commission des questions juridiques et des droits de l'homme du Conseil de l'Europe a approuvé le projet de résolution intitulé « Les responsables politiques devraient-ils être poursuivis pour les déclarations faites dans l’exercice de leur mandat ? ». Le projet appelle les autorités espagnoles à réformer les délits de rébellion et de sédition afin d'éviter des sanctions disproportionnées pour les transgressions non violentes ou afin qu'elles ne puissent être interprétées comme invalidant la dépénalisation de l'organisation de référendums illégaux du 2005.

Dans ce contexte, le Défenseur catalan organise une session parallèle pour discuter sur la liberté d'expression conformément à la Convention européenne des droits de l'homme, qui aura lieu le 21 juin, à 13 heures, avant le vote à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur le projet de résolution, lors de la prochaine session plénière.

La réproduction en ligne sera disponible le 21 juin 2021 à 12:45 heures dans le lien suivant.

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